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Les frères Breton, tous deux guitaristes, sont à l’origine de ce combo français, formé en l’an 2000. Mais après divers remaniements du line-up, c’est en 2007 que celui-ci se stabilise, et que les choses sérieuses démarrent vraiment, avec cet EP, qui comprend quatre titres. C’est une démo en auto production, et force est de constater que la qualité est excellente, ce qui est presque une obligation dans le genre pratiqué. Le combo s’exprime en effet dans le métal heavy symphonique à chant féminin, un genre déjà exploré en France par des groupes comme SYRENS CALL ou AUSPEX, et que l’on peut apparenter avec des pointures internationales comme NIGHTWISH ou autre WITHIN TEMPTATION. Dès le premier titre, Dark Forces, le talent du groupe s’impose, Guillaume Baeyens et Nassir Derghal impriment une rythmique très efficace usant par moments de la double pédale, les frères Breton assurent vaillamment les guitares, les soli de Bertrand venant en concurrence avec ceux de Guillaume Donizeau aux claviers, donc un niveau instrumental déjà au zénith. Si j’ajoute que le chant de Carole Rainsard, sans avoir le charisme d’une Tarja par exemple, ajoute un charme supplémentaire sur des lignes mélodiques très accrocheuses, vous aurez compris que tous les ingrédients du genre sont bien présents. Le deuxième titre, Sandstorm, est à mon gout le plus abouti et démontre la capacité du groupe, en plus de bien jouer, de composer des titres accrocheurs et pas du tout ennuyeux. En terme de refrain acrocheur, End Of Me s’impose probablement avec les oh oh charmeurs de Carole, à noter le break à la flûte suivi d’un solo époustouflant, le final batterie – piano est assez réussi, malgré un son manquant un peu d’amplitude. In The Middle Of Nowhere conclut sur un tempo un peu plus calme et un chant plus romantique notamment sur le final. Malgré de petits moyens, ERYNIES fait donc montre d’un très gros potentiel, nul doute que s’ils continuent sur cette voie, avec une production digne de leur talent, ils pourraient atteindre le niveau des plus grands, c’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Note 92 sur 100.