Ian Christe est un touche-à-tout.
Ses premières armes, il les a faites en tant que journaliste dans des magazines anglais aussi mythiques que connus comme Kerrang !, Metal Forces ou Kick Ass Monthly.
Devenant petit à petit comme un spécialiste du genre, ce membre du groupe Dark Nörd finit par écrire non sans une crédibilité certaine ce « Sound of the Beast – L’histoire définitive du heavy metal », sorti chez Flammarion, qui s’avère être l’histoire d’une passionnante épopée qui dure depuis maintenant bientôt quarante ans.
Des débuts de Black Sabbath à aujourd’hui, Ian Christe revisite tous les genres inhérents à notre musique favorite, à grand renfort d’anecdotes, d’interviews ou de photos.
Tout commence un vendredi 13, celui de février 1970, jour de sortie du premier album éponyme de Black Sabbath, album qui allait changer définitivement la face du rock, lorsque son guitariste gaucher légendaire Tommy Iommi, à cause d’un léger handicap dû à une amputation partielle des doigts de sa main droite, se doit d’accorder sa guitare quelques tons plus bas afin de jouer sans en souffrir.
Dès lors, ce son, plus grave, donnait une puissance et une gravité sans précédent à une musique directement inspirée… du blues !
La lourdeur de ce son pouvait donner une légitimité à un terme déjà entendu mais jamais officialisé jusqu’alors : ce hard rock, pourtant déjà très présent avec des groupes comme Deep Purple, MC5 ou Led Zeppelin, à la lourdeur si oppressante allait donner naissance au heavy metal !
En 20 chapitres passionnants de bout en bout, j’avoue que, malgré les 30 ans que j’ai déjà passés à adorer cette musique, j’ai appris énormément de choses tout au long des 450 pages de ce livre pendant lesquelles sont mentionnés 443 fois les mots « heavy » et « metal ». Je ne les ai pas comptés, l’auteur avoue ce nombre en annexe.
Tout l’historique du metal y est raconté superbement : les précurseurs, la NWOBHM, le thrash, les censures, le black metal, l’après « Black album », le death metal, les procès d’Ozzy ou de Halford, le glam, le metal en France et j’en passe…
S’appeler Ian Christe et réussir à écrire ce qu’on peut désormais considérer comme LA Bible du heavy metal, il fallait oser !
Bravo !